55A, rue de la Fabrique, Sainte-Claire, G0R 2V0
418 883-3633
cfemmesbellechasse@telus.net

L’aide humanitaire, c’est quoi? Est-ce gratuit?

Le Centre-Femmes de Bellechasse travaille à l'amélioration de la condition de vie des femmes

L’aide humanitaire, c’est quoi? Est-ce gratuit?

Par Noëlla Joanne Fournier avec la collaboration de Lise Brochu

Micheline Paré et Claudette Chabot nous ont déjà entretenus de leurs voyages humanitaires (voir articles du Webzine).  Nous savons que ça se passe dans les pays en voie de développement et que les participants aident les gens de ces pays, mais comment est-ce que cela fonctionne? Que faut-il faire pour y aller? Quels organismes nous accompagnent dans ce processus? Est-ce que nous devons débourser pour y aller et de quelle façon?

Pour répondre à toutes ces questions, j’ai rencontré Lise Brochu qui a participé à son premier voyage humanitaire au Guatemala au début de mars 2018 avec l’organisme Casira, chapeautée par le père Roger Fortin de Lac-Etchemin.

Casira ou Centre Amitié de Solidarité internationale de la région des Appalaches est un organisme de bienfaisance enregistré. Il a pour mission d’appuyer des communautés défavorisées de pays en voie de développement. Il opère dans 19 pays auprès d’organismes non gouvernementaux et d’associations qui viennent en aide aux communautés en construisant des écoles, centres de santé, orphelinats, garderies, maisons de convalescence, etc.

CASIRA prend en charge, pour ses bénévoles, l’organisation du travail, l’accueil, le transport et la partie culturelle.

C’est un conseil d’administration de 12 personnes qui gère l’organisme depuis sa fondation en 1978. Il a été incorporé en février 1982. Pour mieux comprendre cet organisme et son fonctionnement, il faut assister à une séance d’information qui se tient normalement à East Broughton. Aucune inscription, la formation est gratuite. Voir sur le site internet de Casira pour les dates et endroits.Pour participer, il faut d’abord devenir membre en vous inscrivant sur le site www.casira.com et faire un don de 10 $. Il faut être patient, la liste d’attente est longue.

Les bénévoles sélectionnés recevront par courriel ou par courrier postal, à la fin du mois de juin, des documents explicatifs qui décriront en détail les futures démarches à suivre. Ils y trouveront, entre autres, la procédure et les indications pour réserver et se rendre au lieu de formation.

L’organisme offre deux fins de semaine (du vendredi p.m. au dimanche p.m.) de formation prédépart obligatoires afin que les bénévoles vivent ensemble et apprennent à se connaître. Coût : +/- 300 $ ch. Ces étapes les préparent à vivre un mois en communauté et à travailler ensemble sur le projet Amistad-Guatemala (premier endroit obligatoire). Les participants ont le choix entre six périodes de formation de la fin août au début novembre. Ce sont des groupes de 20 à 40 personnes. Si possible, ils doivent également participer à des activités de financement pour l’organisme.

Lors de la formation, les bénévoles seront sensibilisés à la culture guatémaltèque, au phénomène du choc culturel (autant à l’arrivée au Guatemala qu’au retour au Canada), à la vie communautaire (il peut y avoir jusqu’à une soixantaine de bénévoles qui vivent ensemble, ce qui peut représenter un réel défi pour plusieurs), aux conditions de vie là-bas, etc. Ils seront informés des chantiers d’entraide, des conditions d’accueil, du fonctionnement général des différentes résidences, de la sécurité, etc.

CASIRA vous accueillera. Vous occuperez des dortoirs ou petites chambres de 4 à 6 personnes. À la résidence familiale, quelques chambres sont réservées aux couples, sans pouvoir leur en assurer la disponibilité à leur arrivée.

Les départs pour Amistad-Guatemala se font de septembre à avril.  Pour la très grande majorité des destinations, la date d’expiration de votre passeport doit excéder de six mois la date à laquelle vous quitterez le pays hôte.

CASIRA exige de souscrire à une assurance pour frais médicaux hors Québec couvrant la totalité des jours où vous serez à l’étranger. Une preuve que vous détenez cette couverture sera demandée lors de la réservation de vos billets d’avion. L’assurance voyage se divise en trois volets : frais médicaux, annulation et interruption de voyage ainsi que l’assurance bagages.  L’option annulation et interruption de voyage n’est pas obligatoire et relève de votre propre initiative. Elle est cependant fortement suggérée, puisque c’est vous qui serez directement pénalisé en cas de désistement ou de retour précipité. Concernant l’assurance bagages, CASIRA ne la suggère pas spécialement; elle est souvent présente dans votre assurance-habitation.

Le Guatemala ne demande aucun visa d’entrée pour les Canadiens. Chacun doit consulter la clinique santé-voyage de sa région pour prendre les informations relatives aux précautions et vaccins à prévoir. La documentation fournie lors des rencontres pré-départ vous orientera dans ce domaine.

Le Guatemala n’exige aucun vaccin à votre arrivée au pays.  Les pharmacies guatémaltèques offrent en vente libre les mêmes produits que nous trouvons chez nous, mais à prix plus élevé.

Quoi prévoir dans mes bagages? 

Au Guatemala, il fait, en moyenne, entre 24 et 28°C le jour et 12 à 16°C la nuit. En résumé, il faut prévoir des vêtements pour les chantiers : t-shirts, bermudas, pantalons, jeans, souliers fermés (c’est-à-dire espadrilles ou bottes de travail), chapeau, gants de travail et lunettes de sécurité si vous en avez, etc. Quelques vêtements chauds pour les chantiers peuvent être utiles. En soirée, c’est plus frais, il est donc bienvenu d’avoir quelques vêtements chauds. 

Documents et autres à apporter : passeport, chéquier, contact de votre assureur pour frais médicaux et votre numéro de police.

Qu’en est-il des coûts?

Vous devez assumer tous les frais de vaccins, d’assurance frais médicaux, votre transport en avion , +/- 1500$ du billet que vous réserverez à l’agence de l’organisme et les coûts d’hébergement à votre destination (environ 30 $ par jour, par personne). Payable par chèque à CASIRA qui remettra un reçu de charité couvrant les coûts à la fin de votre séjour. Prévoyez un budget de 2,600 $ par personne.

Apprendre l’espagnol.

Il est également possible de vivre de l’immersion afin d’apprendre l’espagnol. Tous les après-midi, à la résidence, des cours d’espagnol sont offerts aux bénévoles gratuitement. Pour ceux qui veulent poursuivre l’expérience, des sessions de deux semaines peuvent s’ajouter au séjour. Cependant, elles sont aux frais des participants. Le coût en est très abordable puisque vous êtes hébergé dans des familles.

Remerciements

Lise a déjà à son actif deux voyages humanitaires avec cet organisme. Je la remercie pour son aide à rédiger cet article. Elle m’a fourni les photos. Merci beaucoup pour tout.