Les Cercles de fermières célèbrent leur centenaire!
Bonne fête, mesdames!
Le 25 février 2015 marquait dans la joie le début des festivités soulignant le centenaire de la plus vieille et de la plus grande association féminine québécoise : les Cercles de fermières (CFQ). Pour souligner en couleur l’événement, les membres du CFQ ont tricoté maille par maille divers carrés de laine, créant ainsi à travers quelque 450 municipalités la route du tricot graffiti.
Un documentaire Fermières a également été présenté dans plusieurs régions du Québec afin de mettre en avant plan le dynamisme de ces femmes, animées par une véritable soif de vivre. Une expérience interactive est également disponible sur le site de Radio-Cananda.
Les cinq premiers cercles sont fondés en 1915 par deux agronomes, MM. Alphonse Désilets et Georges Bouchard, en réponse aux défis engendrés par les enjeux de l’industrialisation et de l’urbanisation qui concourent à l’exode rural. Dès leur fondation, les Cercles ont comme objectifs d’assurer l’autosuffisance familiale par la transmission du patrimoine culturel et artisanal du Québec. Par ricochet, les Cercles contribueront à l’amélioration des conditions de vie de la femme et de la famille.
Au fil des décennies, le mouvement connaîtra une très grande popularité en raison des répercussions dans toutes les sphères de la société par les actions éducatives et économiques de ses adhérentes. La multiplication des Cercles entraînera au tournant des années 1940 la création de Fédérations. L’association regroupe aujourd’hui quelque 25 fédérations qui telle, une large courtepointe, recouvre tout le territoire provincial. Aujourd’hui, 35 000 femmes sont membres de l’Association qui offre un lieu de rassemblement et de mobilisation. Même si 98 % des membres n’habitent plus sur des fermes, ces femmes d’action, impliquées dans une myriade de causes, mènent de nombreuses initiatives communautaires qui témoignent de la vitalité et de leur engagement social dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la sécurité et de l’environnement.
Malgré une baisse importante du nombre de membres au cours des trente dernières années (elles étaient plus de 75 000, réparties en 850 cercles, en 1980) et des nombreux défis qui ponctuent leur cheminement, les Fermières continuent d’agir aujourd’hui, avec ouverture de cœur et modernisme, comme gardiennes des traditions et de la justice sociale.
Le rayonnement des Cercles de Fermières demeure considérable. Au cours de ce siècle d’histoire, ces femmes ont laissé en héritage plusieurs publications telles que le magazine L’Actuelle qui succéda en 1990 à La Terre et le Foyer (1945-1970), La Revue des Fermières (1941-1944) et la Bonne Fermière (1920-1930), des livres de cuisine dont Les recettes des Fermières du Québec et Qu’est-ce qu’on mange, volumes 1 à 5et des ouvrages sur des techniques d’artisanat (Les secrets de la courtepointe – 2003 et Les secrets du tissage – 2009).
Distribuant dans les hôpitaux et auprès des démunis des milliers d’objets faits de leurs doigts agiles, les CFQ amassent des fonds pour diverses causes dont la Fondation Mira en fournissant des chiens-guides et OLO qui aide les futures mamans des milieux défavorisés en leur offrant quotidiennement œuf, lait et orange. En résonance avec leurs racines pastorales, les Fermières participent également aux activités de l’Associated Country Women of the World (ACWW), organisme international qui vient en aide aux femmes en milieu rural à travers le monde.
Plus qu’un mouvement, les Cercles de fermières portent la tête haute les visages et réalisations de nos amies, sœurs, mères et grands-mères. Plusieurs Bellechassoises ont marqué la destinée de cette vaste association. Soulignons entre autres, Mlle Anne-Marie Vaillancourt, Anselmoise d’origine, qui succéda à Alphonse Désilets et assura la direction provinciale des Cercles de Fermières de 1929 jusqu’à sa mort en 1953.
Parmi les femmes qui ont évolué à la présidence de Cercles, Mme Yolande Labrie de Saint-Damien fut également une vibrante ambassadrice du mouvement sur la scène provinciale. Tels des points de broderie sur la trame de nos communautés, des centaines de femmes de Bellechasse ajoutent originalité et identité à l’œuvre grandiose et sans cesse en évolution des Cercles de Fermières. Nous vous disons cent, mille fois mercis!
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Source : http://cfq.qc.ca